« L’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre », c’est ainsi que fut connu, un temps, George Soros, archi milliardaire américain d’origine hongroise. En 1992, l’apprenti sorcier de la finance internationale a fait sa réputation en vendant, à découvert, 10 milliards de dollars de livres sterling (anticipant que la devise britannique sera dévaluée), lui rapportant 1 milliard de dollars au passage, lors de la crise monétaire britannique : le « mercredi noir ». Connu aujourd’hui pour être un philanthrope généreux, George Soros l’est tout autant pour ses prises de position pour le moins controversées. Partons à la découverte de ce personnage incontournable du monde de la finance et de la philanthropie.
Les débuts
Né en 1930 à Budapest (Hongrie) dans une famille juive non pratiquante, George Soros a survécu à l’occupation nazie du pays en prenant la direction du Royaume-Uni en 1947. Élève brillant, il intègre la très prestigieuse London School of Economics, où il obtient une licence en philosophie en 1951, suivie d’une maîtrise en sciences, également en philosophie, en 1954.
Si à priori rien ne le prédisposait à travailler dans la finance (au vu de ses études), George Soros commence pourtant sa carrière dans des banques d’affaires britannique, où il occupe plusieurs postes, avant de s’en aller aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, Soros lance son premier fonds spéculatif, baptisé « Double Eagle », en 1969. Le succès ne se fait pas attendre… Très vite, George Soros engrange des bénéfices qui lui permettent d’avoir le capital de départ pour lancer Soros Fund Management en 1970, son second fonds spéculatif. Il baptise à nouveau ensuite Double Eagle « Quantum Fund », avec 12 millions de dollars d’actif sous gestion. En 2011, ces actifs atteindront la somme astronomique de 25 milliards de dollars !
« L’homme qui a sapé la Banque d’Angleterre »
Nous vous le disions, George Soros s’est d’abord fait un nom comme étant « l’homme qui a fait chavirer la Banque d’Angleterre », en pariant 10 milliards de dollars contre la livre sterling, anticipant que la devise britannique sera dévaluée. Sa prédiction se révèle exacte, et il encaisse un bénéfice de plus d’un milliard de dollars en une seule journée. Soros, c’est aussi un homme de concept… C’est en effet lui qui a formulé la théorie générale de la réflexivité, grâce à sa formation philosophique. Selon lui, cette théorie donne un aperçu clair des bulles d’actifs et de la valeur fondamentale du marché des titres, ainsi que des écarts de valeur utilisés pour la vente à découvert et l’échange d’actions.
George Soros, le philanthrope
Côté politique, Soros est connu pour son soutien à des causes dites progressistes et libérales, auxquelles il ne manque pas de consacrer des dons, par l’intermédiaire de sa fondation : l’Open Society Foundation. C’est ainsi qu’entre 1979 et 2011, il aurait versé plus de 11 milliards de dollars à diverses causes philanthropiques. Rien qu’en 2017, Georges Soros aurait fait des dons d’un montant de 12 milliards de dollars à des initiatives civiles visant à réduire la pauvreté et à accroître la transparence, ainsi qu’à des bourses d’études et des universités un peu partout dans le monde.