Alors que Paris se prépare pour les Jeux Olympiques 2024, une tendance pour le moins inquiétante se dessine dans le monde hôtelier : une flambée des prix des chambres pour cette période ultra demandée. Même si toutes les réservations ne sont pas encore ouvertes, les premiers chiffres révélés par UFC-Que Choisir donnent d’ores et déjà le ton : pour la cérémonie d’ouverture, les tarifs auraient grimpé jusqu’à 3,6 fois leur prix habituel ! Face à cette envolée, le syndicat des hôteliers monte au créneau et appelle à la modération. Le point sur le sujet avec Stayforlong !
Flambée des prix hôteliers et pratiques de vente controversées à l’approche des JO
A seulement sept mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, les prix des hôtels dans la capitale commencent déjà à s’envoler. C’est le cas de le dire, la situation inquiète… Une enquête récente de UFC-Que Choisir, relayée par France Inter, a d’ailleurs mis en lumière cette inflation galopante. En scrutant les tarifs en ligne de 80 hôtels parisiens, les résultats sont pour le moins saisissants : pour la nuit de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024, une augmentation moyenne de 226 % a été observée. Cela signifie que dans 20 % des hôtels encore disponibles à la réservation, le prix moyen d’une chambre bondit de 317 euros à 1 033 euros !
Autre tactique commerciale qui suscite des remous : l’exigence de réserver plusieurs nuits d’affilée. En moyenne, les clients sont contraints de réserver 3,4 nuits, une pratique observée dans 30 % des établissements analysés. Résultat ? Une note salée pour les touristes venus assister aux jeux.
Appel à la modération des tarifs hôteliers
Face à l’augmentation des prix des chambres d’hôtel pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, une voix s’élève pour appeler à la raison. Frank Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Paris Île-de-France, a plaidé pour une « certaine modération » des tarifs après la cérémonie d’ouverture.
Pour autant, Delvau ne souhaite pas condamner sans réserve ces pratiques tarifaires, rappelant que des augmentations similaires avaient été observées lors des JO de Londres en 2012. « Les prix des hôtels avaient été multipliés en moyenne par trois. C’est à peu près ce qu’on constate chaque fois qu’il y a des Jeux olympiques », déclare-t-il pour défendre le secteur hôtelier. Concernant l’exigence de réserver plusieurs nuitées, il reconnaît une volonté de « limiter » cette pratique, tout en soulignant que « tant qu’ils sont dans le droit du commerce… »
Delvau se montre par ailleurs critique envers l’enquête de UFC-Que Choisir, estimant qu’une étude plus globale serait plus juste que de stigmatiser une profession. Il se veut aussi optimiste quant à l’évolution des prix, assurant que « les prix vont se réguler au fur et à mesure » et mentionnant que les tarifs sur Airbnb sont, à la même période, « plus élevés » que dans les hôtels. UFC-Que Choisir, de son côté, prévoit de répéter son enquête une fois que tous les hôtels auront ouvert leurs réservations pour cet été crucial de 2024. Reste à voir si la modération et la régulation promises seront effectivement au rendez-vous.