Sélectionner une page

La gestion de patrimoine, un secteur en plein essor pour 15 % des Français

1 août 2024
Accueil 9 Finance 9 La gestion de patrimoine, un secteur en plein essor pour 15 % des Français

Alors que 15 % des Français font confiance aux CGP pour optimiser leur patrimoine, plusieurs questions persistent : comment les CGP, ou conseillers en gestion de patrimoine, répondent-ils aux défis financiers contemporains ? Cette profession est-elle reconnue à sa juste valeur ? Est-elle suffisamment représentée à travers le territoire ? David Charlet, à la tête de l’Association Nationale des Conseils Financiers (Anacofi), décrypte le paysage actuel de la gestion de patrimoine en France !

Avec le digital, qui a encore besoin de conseils ?

A l’heure où le digital semble avoir tout envahi, certains pourraient penser que le bon vieux conseil a pris la porte. Que nenni, nous dit David Charlet, président de l’Anacofi. « La digitalisation n’a pas mis fin à la recherche de services. Au contraire, elle a transformé notre manière de les rendre. Aujourd’hui, un gestionnaire de patrimoine jongle entre le digital et le traditionnel, ce qui efface la vieille opposition entre les deux ». Et pour les sceptiques, le président de l’Anacofi enfonce le clou : « Un jour, ce sera peut-être un avatar qui nous conseillera, mais ce jour n’est pas encore arrivé ». Pas encore, en effet. David Charlet poursuit : « Mais ce n’est pas un problème. Aujourd’hui, la grande majorité des clients se renseignent avant de pousser la porte d’un conseiller et vérifient après coup la pertinence de ses réponses ». Le recours à un conseil reste donc un passage obligé pour une bonne partie de la population.

Et qui va chercher ce conseil ? « Environ 15 % des Français, ceux qui font partie des 40 à 45 % de nos compatriotes qui épargnent », précise David Charlet. Loin d’être anecdotique, ce chiffre illustre bien l’importance de la consultation pour ceux qui ont des sous de côté. Initialement circonscrit aux cadres supérieurs et aux professionnels libéraux, le conseil en gestion de patrimoine s’est heureusement démocratisé, touchant désormais un public bien plus large, incluant même ce que M. Charlet appelle la « gestion de patrimoine sociale », pour ceux qui commencent tout juste à épargner. Parmi les sociétés ayant participé à cette démocratisation, on retrouve le groupe Prodemial et ses conseillers. Lorsque vous devez choisir un partenaire pour gérer votre patrimoine ou le faire fructifier, ne vous focalisez pas uniquement sur le rendement, les frais de gestion ou les frais d’entrée. Le professionnalisme, mais également le côté humain et le conseil doivent être des valeurs importantes à vos yeux.

Qui recourt vraiment au conseil en gestion de patrimoine?

David Charlet lève le voile sur le profil des 15 % de Français qui sollicitent un conseiller en gestion de patrimoine : « Initialement, nos conseils étaient principalement destinés aux cadres supérieurs et aux professionnels libéraux. Aujourd’hui, cela s’est étendu bien au-delà, touchant une population plus large ». Cette démocratisation a même donné naissance à ce que certains nomment la gestion de patrimoine « sociale », visant ceux qui commencent à se constituer un petit capital. Mais quelles préoccupations amènent ces gens à pousser la porte d’un conseiller? Le président de l’Anacofi détaille : « La succession est souvent au cœur des discussions. Rappelons que près de la moitié des Français se heurtent à des problèmes de transmission de patrimoine, ce qui est le pourcentage le plus élevé en Europe ». Il souligne également l’importance des questions fiscales, en raison de la complexité du système français, sans oublier l’immobilier : « Que ce soit pour un premier achat ou un investissement locatif, être bien accompagné est essentiel ».