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Vers une nouvelle génération d’habitats : le tournant écologique de la construction

11 juillet 2025
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Alors que le secteur du bâtiment reste l’un des plus énergivores en France, les modèles d’habitat évoluent. De plus en plus de particuliers s’interrogent sur les alternatives écologiques. Normes, innovations, choix architecturaux ou matériaux biosourcés… tour d’horizon de quatre grandes familles de maisons pensées pour limiter leur impact sur l’environnement.

Le standard BBC, une première marche vers la sobriété

Depuis plus d’une décennie, la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation) structure la manière de concevoir une maison neuve. Rendue obligatoire pour les permis de construire dès 2013 avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, elle impose un plafond de consommation énergétique annuel à 50 kWh/m². Cette exigence s’applique à cinq postes : chauffage, ventilation, eau chaude sanitaire, climatisation et éclairage.

Mais ce cadre réglementaire, bien qu’ambitieux à l’époque, est aujourd’hui considéré comme un socle minimal. L’objectif désormais est de faire mieux, à savoir consommer moins, mais aussi produire mieux. Les maisons bioclimatiques ou passives en sont les héritières directes.

L’intelligence bioclimatique au service du confort

Ni label, ni norme figée, la maison bioclimatique repose sur une philosophie, celle d’adapter la construction aux spécificités du site. Orientation, topographie, ensoleillement, vents dominants… tout est pensé pour tirer profit du climat local. Le bon sens y joue un rôle central. En pratique, cela se traduit par de grandes ouvertures au sud pour capter la chaleur en hiver, des débords de toit pour éviter la surchauffe estivale, et des matériaux à forte inertie thermique, comme la brique, la terre crue ou le béton de chanvre. Côté isolation, le chanvre et la ouate de cellulose remplacent progressivement les isolants synthétiques.

Ce type d’habitat ne nécessite parfois ni chauffage ni climatisation, à condition de respecter les principes de base. Il séduit aussi par sa liberté architecturale : chaque maison bioclimatique est unique, car elle reflète son environnement autant que le mode de vie de ses occupants.

Les maisons passives, championnes de la performance

Pour les plus exigeants, la maison passive va plus loin. Popularisé par le label allemand Passivhaus, ce concept impose un besoin en chauffage inférieur à 15 kWh/m²/an, et une étanchéité à l’air quasi parfaite. L’enveloppe thermique y est renforcée au maximum, les ponts thermiques éliminés, et la ventilation double flux généralisée. Le confort est au rendez-vous : chaleur homogène, silence, air filtré et renouvelé en continu. Mais les contraintes techniques sont fortes, tout comme les exigences de mise en œuvre. Le surcoût initial peut être compensé sur le long terme, à condition que l’usage suive les intentions de départ.

Certaines entreprises, à l’image de Maison Solara, accompagnent leurs clients vers ces standards en combinant maîtrise technique, matériaux durables et artisans RGE. L’objectif : garantir un habitat à la fois sobre, sain et confortable, sans céder sur l’esthétique ou la durabilité.

L’ère des maisons à énergie positive

C’est l’ultime étape : la maison qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Baptisée « bâtiment à énergie positive », ou BEPOS, cette catégorie repose sur une combinaison intelligente : architecture bioclimatique, isolation poussée, équipements basse consommation, et production locale d’énergie via panneaux photovoltaïques ou pompes à chaleur. L’enjeu n’est plus seulement de limiter les pertes, mais de valoriser les apports : rayonnement solaire, récupération d’eau de pluie, stockage d’énergie. Ces maisons permettent parfois de réinjecter de l’électricité dans le réseau, tout en réduisant leur empreinte carbone.

Mais elles posent aussi de nouvelles questions. Que faire lorsque le soleil manque ? Comment dimensionner intelligemment les installations sans surinvestir ? Le mythe de l’autonomie totale est souvent nuancé par la réalité des usages. Reste que ces maisons tracent la voie vers une autonomie énergétique partielle, mais tangible.